Pourquoi j’ai stagné pendant si longtemps sur 10km ?

Si on m’avait demandé il y a quelques années : « Tu t’entraînes sérieusement ? » J’aurais répondu sans hésiter : « Bien sûr ! » Je faisais des séances de qualité, j’avais des footings rapides, je transpirais, je sentais la fatigue… mais en réalité, je me trompais.
Avec le recul, les chiffres sont implacables. Mon volume hebdomadaire oscillait autour de 25 à 30 km, parfois un peu plus, parfois bien moins. Trop peu pour espérer une vraie progression sur 10 km ou même en trail. Mais ce n’était pas le pire. Le vrai problème, c’était mon approche : trop de séances intenses pour un volume aussi bas, un ratio qualité/volume totalement déséquilibré. Le résultat ? Des blessures, des périodes d’arrêt, et surtout, une stagnation frustrante.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Entre 2018 et 2022, mon volume est resté relativement bas, avec des hauts et des bas qui reflètent bien mon irrégularité. Résultat ? Aucune vraie progression. Au contraire, certaines saisons ont même été synonymes de régression. Puis, à partir de 2022, j’ai commencé à structurer différemment mon entraînement. L’accent a été mis sur l’augmentation progressive du volume, en intégrant plus de foncier et en ralentissant mes footings. L’effet a été immédiat : plus de constance, moins de blessures et, enfin, des performances qui s’améliorent.
La clé ? Un volume suffisant pour supporter les séances de qualité et une meilleure gestion de l’intensité. Je suis aussi plus régulier dans la performance ! J’ai pu atteindre une très bonne forme avec peu de volume et beaucoup d’intensité, mais c’était très chaotique. Je pouvais être cramé la semaine suivante car mon corps n’était pas assez adapté à la charge que je pouvais lui infliger !

Aujourd’hui, je suis à environ 54 km/semaine en moyenne, et la progression est bien là. Mais attention, je ne vais pas me précipiter. Augmenter le volume, oui, mais progressivement, en respectant les adaptations physiologiques. Il est tentant de vouloir en faire toujours plus, mais le corps a besoin de temps pour assimiler la charge.
L’objectif est simple : continuer à monter en volume tout en conservant un ratio qualité/volume optimal. Il ne suffit pas de courir beaucoup, il faut que cette charge soit bien répartie. Et paradoxalement, cela signifie parfois se restreindre. Accepter de courir lentement, de ne pas faire trop de séances intenses, même quand la motivation pousse à faire plus.
Ce qui est contre-intuitif, c’est que progresser ne signifie pas s’entraîner plus dur, mais s’entraîner plus intelligemment. Et c’est cette prise de conscience qui m’a permis de briser la stagnation.

Prochain objectif -> Semi-marathon de Lille le 16 Mars !

Lorsqu’on s’entraîne seul, il est extrêmement difficile d’être lucide sur ses choix. On a toujours envie d’en faire plus, on est tenté d’accélérer sur les footings, de multiplier les séances difficiles, ou à l’inverse, de ne pas structurer son entraînement. C’est pour cette raison que j’ai choisi de travailler avec un coach : il adapte la charge de travail, ajuste mes séances en fonction de mon état de forme, et surtout, me permet d’éliminer cette charge mentale qui consiste à se demander sans cesse « est-ce que je fais bien les choses ? ». Avoir un plan construit par un regard extérieur permet de se concentrer uniquement sur l’exécution, sans se laisser influencer par ses émotions ou son impatience.
Si vous ressentez cette stagnation, si vous avez du mal à structurer votre entraînement ou si vous avez l’impression de tourner en rond, c’est peut-être le signe qu’un encadrement extérieur pourrait faire la différence. L’objectivité et l’expérience d’un coach peuvent vous permettre d’éviter les erreurs classiques et d’accélérer votre progression tout en minimisant le risque de blessure.

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